| Nyara | | Lilith |  | | 47 messages postés |
|  Posté le 16-04-2006 à 15:32:53   
| De ma chambre, j’avais vu les nuages avancer. Ils étaient noirs et annonciateurs de tempête. Ma vie paisible à l’académie des mercenaires de Saint Morning fut finie avec l’arrivée de cet orage mais je ne le savais pas encore.
Ma camarade de chambre entra discrètement. Je n’avais pas d’amis, je n’en avais jamais ressenti le besoin. Je ne lui parlais pour ainsi dire jamais, comme à mes autres camarades, et je crois même qu’elle avait un peu peur de moi. C’est pourquoi elle prit toutes ses précautions pour m’annoncer qu’un homme désirait me voir.
Depuis 14 ans que j’étais dans cette école, en réalité depuis que m’on père m’y avait abandonnée, personne, jamais n’avait demandé à me voir. Je trouvais cela étrange mais acceptai néanmoins de le rencontrer. Je me rendis au pavillon des visiteurs, c’est là qu’il m’attendait. Quand je le vis, quand mes yeux se posèrent sur le blason qu’il arborait, quelque chose se réveilla en moi. Quelque chose que j’avais oublié. Une trace de mon passé, qui me fit entendre un appel, qui me fit me souvenir.
L’homme s’avança et me tendit simplement une missive frappée d’un sceau à l’image d’un dragon. Il fit demi tour et se dirigea vers la porte.
- Attendez ! Qui êtes vous ? Qui vous envoie ?
- Mon nom ou celui de mon maître n’éveillerait rien en toi. Il est encore trop tôt. C’est à toi de décider de ton avenir fille d’Asmodée. Répond à cet appelle ou ignore le, mais sache qu’il t’attend, qu’il t’a toujours attendu.
Le soir venu, alors que tous dormaient, ne trouvant pas le sommeil je pris à nouveau la lettre et la relut pour la centième fois.
« Mon enfant,
Viens à moi sans aucune crainte.
Je sais qu’en toi l’appel a résonné,
Qu’en toi le chant d’Asmodée s’est éveillé.
Suis le en toute confiance pour faire de tes rêves une réalité. »
Je ne pouvais l’expliquer mais je savais où aller, et je savais aussi que je ne pouvais ignorer cet appel.
Le lendemain je partis donc sans me retourner. Mon voyage fut sans doute long mais je le vivais comme un songe, me rappelant à chaque pas de ce qui me manquait depuis tant d’années : leurs présences.
A mon arrivée au manoir, on m’introduisit dans une pièce agréablement chauffée où un repas m’attendait. Je ne pris cependant rien et attendis que l’on vienne me chercher. On me mena alors dans une vaste pièce où attendait un jeune homme. Il était de dos et portait les vêtement d’un mage. Un deuxième entra alors et je pus les voir tout deux distinctement.
Mes frères, ils étaient là devant moi. Ces frères que je n’avais pas vus depuis 14 ans, que je n’avais même pas essayé de retrouver, que j’avais presque oubliés. Et pourtant en les voyant, une grand force m’attira vers eux.
Nous étions devenus des étrangers et pourtant lorsque Sharag parla, lorsqu’il me montra le chant de ma mère, je compris que seul le sang qui nous unissait nous donnerait la force de nous battre.
Pour que le chant de La Dame ne puisse s’étendre à travers les plaines de notre monde …
Pour qu’à jamais le chant d’Asmodée berce la nuit des enfants de cette terre …
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Long et dur est le chemin qui de l'Enfer conduit à la Lumière ... |
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